Les MRE représentent 11% de la population marocaine selon les données générées du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Selon la même source, le nombre des MRE en 1998 était de 1.7 million, puis de 3.3 millions en 2006 sachant que depuis cette période-là le pourcentage des MRE a augmenté de 50% (si on estime le nombre des MRE est à 5 millions en 2019).
Selon les statistiques relevées par l’organisation de coopération et développement économique (ODCE) en 2011, plus de 4,2 millions de Marocains résidant à l’étranger (MRE) , dont 46% de femmes, sont répartis dans 10 grands pays : une présence de 34% en France, 23% en Espagne, 16% en Italie, 9% en Belgique, 8% dans les Pays-Bas, 4% en Allemagne, 2% en Libye et 1% au Canada, dans le même contexte l’organisation internationale pour les migrations (IOM) dans son dernier bilan sur le Maroc qui date du 2017 estime à près de 5 millions les Marocains Résidant à l’Etranger (MRE).
Les MRE représentent 11% de la population marocaine selon les données générées du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Selon la même source, le nombre des MRE en 1998 était de 1.7 million, puis de 3.3 millions en 2006 sachant que depuis cette période-là le pourcentage des MRE a augmenté de 50% (si on estime le nombre des MRE est à 5 millions en 2019). Un taux qui reflète surtout la fragilité de la politique économique et sociale du pays qui est palpable dans la dette publique qui est arrivée à 82.2% – un taux qui impacte la politique d’investissement de pays-, le taux de chômage chez les jeunes qui ne cesse d’augmenter, une grande disparité sociale comme l’indique Oxfam Maroc dans son dernier rapport en avançant qu’il faudrait 154 ans à une personne salariée au SMIG pour gagner ce que perçoit en 12 mois un milliardaire, une politique de création d’emplois très loin des attentes des Marocains. Pour étayer ce dernier point, quelques éclaircissements : le Maroc occupe la 123ème place dans le classement du développement humain publié par le PNUD pour l’année 2018, la 135ème place du classement mondial du niveau de la liberté d’expression selon Reporters Sans Frontières (RSF) pour l’année 2019, la 75ème place dans le classement de la liberté économique d’après The Heritage Fondation. Ainsi, 91% des Marocains souhaitent aller travailler à l’étranger…
Hrig : Pas le choix
Ce sont des jeunes désespérés de la situation sociale déplorable du pays, en conséquence de la cruauté pour vivre dignement et l’absence de vrai solutions et alternatives de la part de gouvernement. Une situation inquiétante surtout qu’on peut estimer le pourcentage des jeunes en recherche de travail plus les jeunes qui n’ont eu aucune formation ni éducation, plus les sans-emplois à 28% selon les précédentes publications du HCP indique le medias24.com. Ce désespoir ils les font défier la mort en essayant de rejoindre l’autre côté de la mer en espèrent de mieux vivre. Dans ce contexte les autorités Espagnoles ont indiqué qu’en 2018 plus de 43 000 migrants ont réussi à accéder au territoire espagnol, dont plus de 38000 par voie maritime et plus de 5000 par voie terrestre ; en revanche, les autorités marocaines annoncent 54000 tentatives de passage avortées, dont 7.100 Marocains jusqu’à août 2018.
Le phénomène de hrig touche également les mineurs marocains avec près de 7.700 mineurs à avoir franchi le territoire espagnol de façon illégale. Ce chiffre a augmenté en 2017 par rapport à 2016 de 398% et de 566% en 2016 par rapport à 2015.
Marocains : entre une bonne carrière professionnelle et mieux vivre
Selon une étude relevée par le portail marocain pour l’emploi recrute.com, sur un échantillon de 1.882 personnes dont la moyenne d’âge est de 35 ans avec des profils en dessus de bac+3, 91% des Marocains sont prêts à quitter le Maroc pour travailler à l’étranger, principalement dans les pays de l’Europe et l’Amérique du nord. Cette étude a fait du tapage au sein de la société marocaine mais à aucun moment au sein des instances gouvernementales, ce qui prouve encore fois la non-conformité de l’action politique avec les problèmes de la société en général.
Selon la même étude, 66% des personnes interrogées moins de 35 ans ont le désir d’émigrer pour une bonne évolution de carrière professionnelle, et 56% pour des raisons de la qualité de vie. Là encore, on parle d’un problème lié à la privatisation des services publics et une classe moyenne en voie de disparition à cause d’une politique purement néolibérale au profit des plus riches.
74% des MRE espèrent ainsi revenir un jour au pays, pourtant il n’y a eu que 210 000 retours au bercail identifiés en 2014, soit un taux de 6% si on considère que le nombre des MRE en 2014 était de 4 millions, ces chiffres sont encore meilleurs ceux des années précédentes, avec 165 000 retour identifiés et 117 000 en 1994 Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH).
Les MRE sont aussi synonymes de rapatriement de devises.
Selon les données de la Banque mondiale sur les migrations et les transferts d’argent, Le pays figure dans le top 3 des pays de la région MENA en matière de transferts de diaspora. Ces transferts représentent 6.7% du PIB pour l’année 2017, qui représente en 65,4 MMDH, à en croire lesecos.ma. Un taux qui dépasse la recette du tourisme.
Source: mediapart.